A l’origine, le fleuve Seine ressemble à la Loire, c’est-à-dire un fleuve large et peu profond. C’est un fleuve dont le niveau varie en fonction des marées qui se ressentent depuis le Havre jusqu’à Poses et des précipitations et périodes de l’année.
L’île du Roi n’était probablement pas une île au départ. Un bras dit « usinier » fut creusé il y a plusieurs siècles afin d’alimenter en eau un moulin. Un bras transversal a même été construit pour alimenter ensuite une papeterie au XIXe. Ce bras et ses vannages* sont toujours visibles actuellement.
Plus tard, une écluse fut ajoutée afin de conserver une hauteur d’eau constante dans le bras et permettre aux petites navigations de rejoindre le moulin.
De l’autre côté de l’île, un seuil fut construit dans les années 70 à la suite de l’élargissement et de la modification du tracé du cours d’eau ; action que l’on pensait utile, à l’époque, pour faire face aux crues.
* Seuil : désigne une section d’un cours d’eau où, pour des raisons géomorphologiques naturelles ou suite à une construction humaine, la hauteur de la lame d’eau est modifiée, formant une petite chute
* Vannage : désigne l’endroit où sont placées les vannes, dispositif qui sert à arrêter ou modifier le débit de l’eau
Ce petit barrage n’avait donc pas d’intérêt économique, ni patrimonial dès son aménagement.
En revanche, son installation a déstabilisé une partie de la rivière et son flux. Les sédiments s’accumulent en amont, un trou se forme en dessous et les poissons ne peuvent remonter.
* Seuil : désigne une section d’un cours d’eau où, pour des raisons géomorphologiques naturelles ou suite à une construction humaine, la hauteur de la lame d’eau est modifiée, formant une petite chute.
Le mauvais état des masses d’eau sur le bassin de la Seine combiné aux différentes réglementations sur la remontée des poissons et la descente des sédiments permettent d’enclencher des études puis des chantiers de restauration des cours d’eau, notamment sur la rivière L’Eure et ses affluents comme L’Iton et l’Avre.
Sur la rivière L’Eure, l’objectif est d’assurer la continuité écologique depuis l’embouchure (Martot) jusqu’à la source.
Des solutions sont trouvées et les populations consultées afin de libérer L’Iton et L’Avre. Puis des travaux sont ensuite engagés sur L’Eure, par exemple, à Louviers (2011), Fontenay-sur-Eure (2014) ou Ménilles (2015)…
Par conséquent, de nouvelles études sont menées sur le secteur Aval, notamment le barrage de Martot, faute de quoi les travaux Amont n’auraient pas d’utilité.
La rivière L’Eure, à l’endroit où elle rejoint la Seine, est en mauvais état écologique et empêche les poissons migrateurs de circuler et les sédiments de descendre. Des études techniques seront prochainement présentées pour trouver la solution la mieux adaptée :